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La littérature sud-coréenne s'exporte de plus en plus

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Après le prix Nobel de littérature décerné cette année à l'autrice sud-coréenne Han Kang, le « pays du matin calme » souhaite profiter de l'occasion pour s'exporter. À domicile, Han Kang a vendu près de trois millions de copies, mais désormais, c'est vers le marché international que les regards se tournent. Traduction, adaptation, le secteur du livre coréen se met en marche à la conquête de nos librairies.

De notre correspondant à Séoul,

Le 10 octobre dernier, Han Kang remportait, à la surprise générale, le prix Nobel de littérature. Kang Yeonggyu est l’éditeur d’Han Kang en Corée du Sud. Pour lui, la reconnaissance internationale de la littérature coréenne était presque impensable : « Il y a quelques années encore, si l’on allait dans des librairies étrangères, la littérature chinoise et japonaise avaient des sections dédiées, tandis que la littérature coréenne n’avait pas de section à part. Donc, il y avait peu de chance d’attirer l’attention sur nous. »

Cependant, le vent tourne et plutôt en faveur de la littérature coréenne, comme le reconnaît Kang Yeonggyu. « Depuis environ 10 à 20 ans, la culture populaire coréenne — la musique, l’art, le cinéma — a attiré un intérêt mondial croissant, se réjouit-il. Après la réception du prix Nobel de littérature, il est devenu plus probable que d’autres œuvres d’auteurs coréens reçoivent également une attention accrue. »

À lire aussiLa Coréenne Han Kang, prix Nobel de littérature 2024 et conteuse moderniste des tragédies enfouies

De plus en plus d’ouvrages sud-coréens traduits

Depuis le prix Nobel, Kang Yeonggyu a reçu de nombreux appels téléphoniques d’éditeurs étrangers pour traduire ses romans. La traduction est évidemment nécessaire pour s’exporter. Pour cela, le pays s’est préparé depuis des années. « Notre institut a été fondé en 1996 sous l’autorité du ministère de la Culture dans le but de présenter la littérature coréenne à l’international, explique Song Seohyeon, directrice de l’Institut de traduction littéraire. Depuis qu’on a commencé, plus de 2 500 œuvres coréennes ont été traduites en 42 langues différentes. »

Au-delà de la traduction, l’institut forme aussi des traducteurs dont la majorité sont des étrangers. « On a un cours plus professionnalisant où on doit choisir une œuvre coréenne qui n’a pas encore été traduite en français, témoigne Camille à la sortie de son cours, elle étudie la traduction en français des œuvres coréennes. Il y a un éditeur qui est recruté par l’académie. On traduit des passages, on fait une présentation de l’auteur et du livre pour après pouvoir le proposer à des éditeurs. Donc, c’est bien d’avoir un retour d’un éditeur français. »

Des cours pensés pour favoriser l’export de la littérature coréenne qui espère un jour rivaliser avec les auteurs japonais ou chinois dans nos librairies.

À écouter dans 8 milliards de voisins K-dramas : comment les séries coréennes sont devenues un phénomène mondial ?

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Le 10 octobre dernier, Han Kang remportait, à la surprise générale, le prix Nobel de littérature. Kang Yeonggyu est l’éditeur d’Han Kang en Corée du Sud. Pour lui, la reconnaissance internationale de la littérature coréenne était presque impensable : « Il y a quelques années encore, si l’on allait dans des librairies étrangères, la littérature chinoise et japonaise avaient des sections dédiées, tandis que la littérature coréenne n’avait pas de section à part. Donc, il y avait peu de chance d’attirer l’attention sur nous. »

Cependant, le vent tourne et plutôt en faveur de la littérature coréenne, comme le reconnaît Kang Yeonggyu. « Depuis environ 10 à 20 ans, la culture populaire coréenne — la musique, l’art, le cinéma — a attiré un intérêt mondial croissant, se réjouit-il. Après la réception du prix Nobel de littérature, il est devenu plus probable que d’autres œuvres d’auteurs coréens reçoivent également une attention accrue. »

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Depuis le prix Nobel, Kang Yeonggyu a reçu de nombreux appels téléphoniques d’éditeurs étrangers pour traduire ses romans. La traduction est évidemment nécessaire pour s’exporter. Pour cela, le pays s’est préparé depuis des années. « Notre institut a été fondé en 1996 sous l’autorité du ministère de la Culture dans le but de présenter la littérature coréenne à l’international, explique Song Seohyeon, directrice de l’Institut de traduction littéraire. Depuis qu’on a commencé, plus de 2 500 œuvres coréennes ont été traduites en 42 langues différentes. »

Au-delà de la traduction, l’institut forme aussi des traducteurs dont la majorité sont des étrangers. « On a un cours plus professionnalisant où on doit choisir une œuvre coréenne qui n’a pas encore été traduite en français, témoigne Camille à la sortie de son cours, elle étudie la traduction en français des œuvres coréennes. Il y a un éditeur qui est recruté par l’académie. On traduit des passages, on fait une présentation de l’auteur et du livre pour après pouvoir le proposer à des éditeurs. Donc, c’est bien d’avoir un retour d’un éditeur français. »

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