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Ukraine: Paris envoie un signalement stratégique à la Russie

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Emmanuel Macron a affirmé, ce 29 février, que chacun de ses mots sur l’Ukraine était « pesé » et « mesuré » après ses propos sur l’envoi potentiel de troupes au sol dans le pays et qui lui ont valu une fin de non-recevoir de la part des principaux alliés. En n’excluant pas l’envoi de soldats en Ukraine, le président français a brisé un tabou et il a envoyé un message très clair à Moscou.

Les propos du président français sont intervenus le 26 février, à l’issue d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine organisée en urgence, alors que les forces ukrainiennes sont en grande difficulté sur le front.

« En dynamique, rien ne doit être exclu », a dit le président français, disant assumer une ambiguïté stratégique. Aucune décision sur l’envoi de troupes n’est prise, mais le simple fait de l’évoquer ouvre des possibilités, c’est un signalement envoyé à Moscou. Pour gagner la guerre avant la guerre, il faut instiller le doute chez l’adversaire, c’est l’ambiguïté stratégique. C’est aussi une affaire de timing, alors que le soutien américain s’étiole, juge Thibaut Fouillet de la fondation pour la recherche stratégique : « On a la volonté, avec les polémiques autour de la campagne présidentielle américaine et donc une remise en cause potentielle du soutien à l'Ukraine, de montrer l'Europe unie, l'Europe comme alternative crédible, une Europe forte. C’est un signalement à la fois externe et interne. Pour montrer que la position de la France n'est pas celle de la lassitude de la guerre. Donc, on ne va pas laisser Moscou gagner parce que la guerre s'enlise et que les Ukrainiens n'ont pas réussi leur dernière contre-offensive. »

Une ambiguïté stratégique mal comprise

Reste que la communication de l’Élysée a été mal comprise par les alliés et les opinions publiques. Les mots sont malheureux car ils prêtent à interprétation, note Thibault Fouillet : « La forme laisse à désirer parce qu'elle laisse à penser qu'on est prêt à entrer en guerre et à risquer l'escalade directe avec la Russie. Mais le fond, lui, est cohérent. C'est de dire qu'il y a deux ans, on avait peut-être une position, on pensait que la guerre était impossible. Maintenant, on sait qu'elle est possible, donc on ne s'interdit plus rien. On ne va surtout plus dire jamais et on est prêt si un jour c'est vraiment nécessaire, à prendre les mesures qui s'imposent, y compris de se battre. Donc sur le fond, y a une certaine cohérence. Malheureusement, la forme a gâché ça, parce qu'elle laisse la place à trop d'interprétations. »

C’est pourtant un secret de polichinelle, un certain nombre de pays occidentaux ont déjà des hommes en Ukraine.

Des soldats occidentaux potentiellement déjà présents en Ukraine

Sans le dire, mais la Pologne a par exemple envoyé des policiers pour surveiller la frontière entre la Biélorussie et l’Ukraine. Les Britanniques ont une grande tradition de forces spéciales, et à demi-mots laissent entendre qu’a minima, ils ont pu former sur place leurs homologues ukrainiens. Les Français, eux, restent discrets. Mais il y a forcément des soldats occidentaux déjà déployés en Ukraine.

C’est aussi ce qu’il fallait comprendre de l’intervention d’Emmanuel Macron, pointe Vincent Tourret de l’université de Montréal : « À la déclaration du président, tout le monde imagine des unités constituées sabre au clair fonçant sur les troupes russes. La réalité, c'est surtout du personnel pour assurer la maintenance, vérifier que l'aide occidentale soit bien acheminée. Ça peut être aussi également de l'aide beaucoup plus directe, pour l'utilisation de certaines armes. C'est plutôt des postes de soutien et d’appui qu’autre chose. Et peut-être même, que la déclaration du président est liée à une question de sécurité de ce personnel. Il y a probablement des menaces qui pèsent sur celui-ci. Il doit y avoir un message très clair pour les Russes, que nos troupes et notre personnel déployé ne sont pas une cible acceptable. »

Le signalement stratégique de l’Élysée est aussi une ligne rouge pour dire à Moscou, pas de frappes contre les soldats occidentaux potentiellement déployés en Ukraine.

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Les propos du président français sont intervenus le 26 février, à l’issue d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine organisée en urgence, alors que les forces ukrainiennes sont en grande difficulté sur le front.

« En dynamique, rien ne doit être exclu », a dit le président français, disant assumer une ambiguïté stratégique. Aucune décision sur l’envoi de troupes n’est prise, mais le simple fait de l’évoquer ouvre des possibilités, c’est un signalement envoyé à Moscou. Pour gagner la guerre avant la guerre, il faut instiller le doute chez l’adversaire, c’est l’ambiguïté stratégique. C’est aussi une affaire de timing, alors que le soutien américain s’étiole, juge Thibaut Fouillet de la fondation pour la recherche stratégique : « On a la volonté, avec les polémiques autour de la campagne présidentielle américaine et donc une remise en cause potentielle du soutien à l'Ukraine, de montrer l'Europe unie, l'Europe comme alternative crédible, une Europe forte. C’est un signalement à la fois externe et interne. Pour montrer que la position de la France n'est pas celle de la lassitude de la guerre. Donc, on ne va pas laisser Moscou gagner parce que la guerre s'enlise et que les Ukrainiens n'ont pas réussi leur dernière contre-offensive. »

Une ambiguïté stratégique mal comprise

Reste que la communication de l’Élysée a été mal comprise par les alliés et les opinions publiques. Les mots sont malheureux car ils prêtent à interprétation, note Thibault Fouillet : « La forme laisse à désirer parce qu'elle laisse à penser qu'on est prêt à entrer en guerre et à risquer l'escalade directe avec la Russie. Mais le fond, lui, est cohérent. C'est de dire qu'il y a deux ans, on avait peut-être une position, on pensait que la guerre était impossible. Maintenant, on sait qu'elle est possible, donc on ne s'interdit plus rien. On ne va surtout plus dire jamais et on est prêt si un jour c'est vraiment nécessaire, à prendre les mesures qui s'imposent, y compris de se battre. Donc sur le fond, y a une certaine cohérence. Malheureusement, la forme a gâché ça, parce qu'elle laisse la place à trop d'interprétations. »

C’est pourtant un secret de polichinelle, un certain nombre de pays occidentaux ont déjà des hommes en Ukraine.

Des soldats occidentaux potentiellement déjà présents en Ukraine

Sans le dire, mais la Pologne a par exemple envoyé des policiers pour surveiller la frontière entre la Biélorussie et l’Ukraine. Les Britanniques ont une grande tradition de forces spéciales, et à demi-mots laissent entendre qu’a minima, ils ont pu former sur place leurs homologues ukrainiens. Les Français, eux, restent discrets. Mais il y a forcément des soldats occidentaux déjà déployés en Ukraine.

C’est aussi ce qu’il fallait comprendre de l’intervention d’Emmanuel Macron, pointe Vincent Tourret de l’université de Montréal : « À la déclaration du président, tout le monde imagine des unités constituées sabre au clair fonçant sur les troupes russes. La réalité, c'est surtout du personnel pour assurer la maintenance, vérifier que l'aide occidentale soit bien acheminée. Ça peut être aussi également de l'aide beaucoup plus directe, pour l'utilisation de certaines armes. C'est plutôt des postes de soutien et d’appui qu’autre chose. Et peut-être même, que la déclaration du président est liée à une question de sécurité de ce personnel. Il y a probablement des menaces qui pèsent sur celui-ci. Il doit y avoir un message très clair pour les Russes, que nos troupes et notre personnel déployé ne sont pas une cible acceptable. »

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