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Industrie, emplois, réforme du chômage, grève ferroviaire… Sophie Binet est l'invitée du 19 novembre 2024
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Chaque année, durant le courant du mois de novembre, c’est le bilan de mi-parcours pour le cabinet EY, qui fait le classement des pays les plus attractifs d’Europe pour les investisseurs industriels. Depuis cinq ans, la France était placée en tête mais les nouveaux chiffres publiés en novembre 2024 inquiètent. 49% des chefs d’entreprise étrangers ont revu les projets à la baisse en France, craignant notamment une hausse de la fiscalité et un ralentissement économique. Invitée sur le plateau des 4 vérités le mardi 19 novembre 2024, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, formule un constat : bien que la France était “la championne” pour attirer les chefs d’entreprises étrangers, “ça n’a pas franchement amélioré la situation de l’emploi industriel dans le pays”. L’objectif de la CGT : “Garder les emplois, les compétences et les qualifications en France et de les développer”. Il ne suffit pas d’attirer les investisseurs étrangers, “il faut les garder”, indique Sophie Binet, qui déplore le fait que ces investisseurs “partent comme ils sont venus, en emportant avec eux les compétences, les brevets, et après avoir essoré nos entreprises.” La secrétaire générale de la CGT demande une autre politique industrielle “que celle de la multiplication des cadeaux” qui a, selon le syndicat, creusé le déficit et n’a pas réindustrialisé le pays.
En effet, à l’image de la fermeture des usines Michelin à Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan) laissant plus de 900 salariés sur le carreau, les plans de licenciements se multiplient : deux cent trente ont été recensés pas la GCT, avec une hausse de cent en six mois. Une “augmentation très inquiétante”, pour Sophie Binet. Elle ajoute : “comme les salaires n’ont pas été augmentés avec l’inflation, les Françaises et les Français n’ont plus les moyens de sortir, de se payer des loisirs, de partir en vacances…” Celle qui a succédé à Philippe Martinez en 2023 se dit inquiète face aux chiffres du chômage, atteignant 7,4% au 3e trimestre 2024 selon l’Insee. Le syndicat demande un moratoire sur les licenciements. Sophie Binet en est convaincue : “Si on laisse faire, c’est notre outil industriel qu’on va détruire”. Malgré les aides aux entreprises de ces dernières années, “le chômage a moins baissé en France que dans les autres pays d’Europe”, défend la syndicaliste. Selon elle, la promesse d’emploi qui devrait suivre les aides aux entreprises, représentant un tiers du budget de l’État, n’est pas à la hauteur. “L’ancien patron du Medef nous avait promis un million d’emplois : on ne les a jamais vus.”, certifie la cheffe de file de la CGT.
Sophie Binet s’avoue préoccupée par le budget 2025 présenté par Michel Barnier, particulièrement à cause des coupes sur les collectivités territoriales. Des plans de licenciements apparaissent dans le secteur public et parapublic, notamment celui de l’aide sociale à l’enfance avec des suppressions de poste qui mettent en danger les enfants. Afin d’appeler à l’aide, les professionnels de la petite enfance se mettent en grève le mardi 19 novembre 2024. Ils dénoncent, à cause du manque de personnel et de budget, un effet de “maltraitance des bébés pris en charge” dans ces structures.
Face à la dette, Sophie Binet demande aux plus riches de payer
Après une rapide négociation, les patrons et les syndicats se sont entendu le jeudi 14 novembre 2024 sur un accord de nouvelles règles sur l’indemnisation du chômage. Peu convaincue, Sophie Binet évoque la baisse des droits pour les seniors, les premiers touchés par les licenciements : il leur faudra attendre deux ans de plus pour obtenir une indemnisation améliorée. Une “triple peine pour les seniors” selon la secrétaire générale de la CGT : “deux ans à travailler en plus pour toucher la retraite, des plans de licenciements qui se multiplient et en plus une baisse de droits à l’assurance chômage”. Sophie Binet remet également en cause la proposition de travailler pour la solidarité lors d’un jour férié. C’est “travailler plus pour gagner moins.”, affirme-t-elle. Avant de rappeler : “la dette, nous n’y sommes pour rien”. Alors que la dette publique a augmenté “de mille milliards d’euros pendant le septennat d’Emmanuel Macron”, la secrétaire de la CGT demande aux plus riches de payer.
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Chaque année, durant le courant du mois de novembre, c’est le bilan de mi-parcours pour le cabinet EY, qui fait le classement des pays les plus attractifs d’Europe pour les investisseurs industriels. Depuis cinq ans, la France était placée en tête mais les nouveaux chiffres publiés en novembre 2024 inquiètent. 49% des chefs d’entreprise étrangers ont revu les projets à la baisse en France, craignant notamment une hausse de la fiscalité et un ralentissement économique. Invitée sur le plateau des 4 vérités le mardi 19 novembre 2024, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, formule un constat : bien que la France était “la championne” pour attirer les chefs d’entreprises étrangers, “ça n’a pas franchement amélioré la situation de l’emploi industriel dans le pays”. L’objectif de la CGT : “Garder les emplois, les compétences et les qualifications en France et de les développer”. Il ne suffit pas d’attirer les investisseurs étrangers, “il faut les garder”, indique Sophie Binet, qui déplore le fait que ces investisseurs “partent comme ils sont venus, en emportant avec eux les compétences, les brevets, et après avoir essoré nos entreprises.” La secrétaire générale de la CGT demande une autre politique industrielle “que celle de la multiplication des cadeaux” qui a, selon le syndicat, creusé le déficit et n’a pas réindustrialisé le pays.
En effet, à l’image de la fermeture des usines Michelin à Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan) laissant plus de 900 salariés sur le carreau, les plans de licenciements se multiplient : deux cent trente ont été recensés pas la GCT, avec une hausse de cent en six mois. Une “augmentation très inquiétante”, pour Sophie Binet. Elle ajoute : “comme les salaires n’ont pas été augmentés avec l’inflation, les Françaises et les Français n’ont plus les moyens de sortir, de se payer des loisirs, de partir en vacances…” Celle qui a succédé à Philippe Martinez en 2023 se dit inquiète face aux chiffres du chômage, atteignant 7,4% au 3e trimestre 2024 selon l’Insee. Le syndicat demande un moratoire sur les licenciements. Sophie Binet en est convaincue : “Si on laisse faire, c’est notre outil industriel qu’on va détruire”. Malgré les aides aux entreprises de ces dernières années, “le chômage a moins baissé en France que dans les autres pays d’Europe”, défend la syndicaliste. Selon elle, la promesse d’emploi qui devrait suivre les aides aux entreprises, représentant un tiers du budget de l’État, n’est pas à la hauteur. “L’ancien patron du Medef nous avait promis un million d’emplois : on ne les a jamais vus.”, certifie la cheffe de file de la CGT.
Sophie Binet s’avoue préoccupée par le budget 2025 présenté par Michel Barnier, particulièrement à cause des coupes sur les collectivités territoriales. Des plans de licenciements apparaissent dans le secteur public et parapublic, notamment celui de l’aide sociale à l’enfance avec des suppressions de poste qui mettent en danger les enfants. Afin d’appeler à l’aide, les professionnels de la petite enfance se mettent en grève le mardi 19 novembre 2024. Ils dénoncent, à cause du manque de personnel et de budget, un effet de “maltraitance des bébés pris en charge” dans ces structures.
Face à la dette, Sophie Binet demande aux plus riches de payer
Après une rapide négociation, les patrons et les syndicats se sont entendu le jeudi 14 novembre 2024 sur un accord de nouvelles règles sur l’indemnisation du chômage. Peu convaincue, Sophie Binet évoque la baisse des droits pour les seniors, les premiers touchés par les licenciements : il leur faudra attendre deux ans de plus pour obtenir une indemnisation améliorée. Une “triple peine pour les seniors” selon la secrétaire générale de la CGT : “deux ans à travailler en plus pour toucher la retraite, des plans de licenciements qui se multiplient et en plus une baisse de droits à l’assurance chômage”. Sophie Binet remet également en cause la proposition de travailler pour la solidarité lors d’un jour férié. C’est “travailler plus pour gagner moins.”, affirme-t-elle. Avant de rappeler : “la dette, nous n’y sommes pour rien”. Alors que la dette publique a augmenté “de mille milliards d’euros pendant le septennat d’Emmanuel Macron”, la secrétaire de la CGT demande aux plus riches de payer.
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