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Anders Vistisen, le candidat danois qui rejette l’Europe

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Dans tout juste trois semaines se tiennent les élections européennes. Parmi les têtes d’affiche cette année, un certain Anders Vistisen, qui fait office de candidat pour la présidence de la Commission européenne, le fameux « Spitzenkandidat », pour le groupe Identité et démocratie (ID), qui regroupe plusieurs formations d’extrême droite au Parlement européen. Anders Vistisen est également la tête de liste du Parti populaire danois, une formation en perte de vitesse, à l’image du groupe ID.

C’est le petit jeune des « Spizenkandidat » cette année, c’est-à-dire des candidats des groupes au Parlement européen qui briguent la présidence de la Commission. Mais Anders Vistisen n’en a cure, lui qui était déjà le plus jeune eurodéputé élu en 2014, lorsqu’il avait tout juste 26 ans. Eurosceptique, préconisant pendant des années le « Daxit », la sortie du Danemark de l’Union européenne, fortement islamophobe, il est le candidat désigné du groupe ID au Parlement européen, le groupe d’extrême droite Identité et démocratie qui regroupe les Allemands de l’AFD, les élus du Rassemblement national ou encore les Italiens de la Ligue du Nord, le parti de Matteo Salvini.

Une tête de liste inconnue au niveau de l’Union européenne et pas seulement, détaille Rune Stubager, professeur en sciences politiques à l’Université d'Aarhus au Danemark : « Il n'est pas tellement plus connu au Danemark. Il a fait l'essentiel de sa carrière à Bruxelles en tant qu'eurodéputé et n’a donc pas été très présent sur la scène politique nationale. C'est la première fois qu'il se présente en tant que tête de liste de son parti au Danemark. Nous n'en savons donc pas beaucoup plus sur lui. Mais pour autant que je sache, il a en quelque sorte grandi au sein du Parti populaire danois, dans son organisation pour les jeunes. Il s'est ensuite présenté au Parlement européen, a été élu et maintenant, il est considéré comme le meilleur candidat pour être tête de liste aux élections européennes. »

Un personnage peu charismatique, mais consensuel

Mais pourquoi le groupe ID a choisi Anders Vistisen pour occuper ce rôle, sachant que parmi les élus membres d’Identité et démocratie, des figures politiques plus connues auraient pu être désignées ? Pour Cyril Coulet, spécialiste des pays nordiques et ancien chercheur à l’Institut suédois de relations internationales, c’est justement parce qu’il n’est pas trop connu et trop clivant qu’ID l’a choisi : « C'est une personnalité somme toute assez consensuelle par rapport aux idées défendues par ces formations politiques qui, par ailleurs, vient d'une petite formation qui ne peut pas prétendre à une quelconque hégémonie d'un point de vue idéologique sur le contenu de la position du groupe Identité et démocratie. Et donc c'est un choix de réseau avec une personnalité qu'on peut qualifier d'a priori peu charismatique. »

Sa formation en perte de vitesse

Anders Vistisen profite de cette position pour se faire connaître et entendre, car même s’il est le « Spitzenkandidat » de son groupe, il n’est pas pour autant assuré d’être à nouveau élu député européen, sa formation des Démocrates danois étant en perte de vitesse ces dernières années. Une situation surprenante pour un parti qui avait obtenu plus de 26% des voix en 2014, mais logique étant donné les problèmes accumulés ces dernières années, détaille Rune Stubager : « Le parti a connu des hauts et des bas. Il a obtenu un très bon résultat aux élections législatives de 2015, mais a ensuite décidé de ne pas rejoindre le gouvernement qui a été formé. Ce qui semble avoir déçu un grand nombre de ses électeurs, parce qu'ils avaient l'impression d'avoir la possibilité d'accéder au pouvoir, ce que n’a pas fait le parti. Cette formation est alors entrée dans une période de conflit interne. Dans ce même laps de temps, nous avons assisté à la création de deux nouveaux partis qui se disputent le même type d'électeurs : la Nouvelle droite et les Démocrates danois. On peut donc dire qu’ils souffrent à la fois de problèmes internes et d’une concurrence externe. »

Quid de l’avenir d’Anders Vistien ?

En perte de vitesse sur la scène nationale, ce parti pourrait bien ne plus être représenté au Parlement européen après le scrutin du mois de juin. Une situation qui n’inquiète pas Cyril Coulet qui estime qu’Anders Vistisen est à même de rebondir : « Il a fait toute sa carrière au Parlement européen, mais il a eu aussi des mandats locaux et c'est quelqu'un qui fait partie de l'appareil politique, mais vraiment du sommet de l'appareil politique du Parti populaire danois. Donc aujourd'hui, ce serait un revers, sans doute que ça porterait atteinte à son crédit à l'intérieur. Et d'autre part, il a été en position de pouvoir briguer, à un moment donné, la présidence de ce parti. Évidemment, son devenir politique va être en partie lié au résultat de ces élections européennes dont il est aujourd'hui la tête de liste. Sans doute qu'un échec électoral viendrait fragiliser sa position à l'intérieur de sa formation politique. »

Anders Vistisen joue sa survie politique lors de ce scrutin européen et pas seulement. ID, son groupe au Parlement européen, pourrait bien perdre de sa superbe face à l’autre groupe d’extrême droite, les Conservateurs et réformistes européens (ECR), qui, contrairement à ID, pourrait bien devenir un acteur incontournable pour les institutions européennes. À 36 ans, Anders Vistisen devra donc choisir entre poursuivre avec un parti et un groupe en perte de vitesse ou profiter de l’occasion pour réorienter sa carrière.

À lire aussiÉlections européennes: l’avenir de l’UE en question?

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C’est le petit jeune des « Spizenkandidat » cette année, c’est-à-dire des candidats des groupes au Parlement européen qui briguent la présidence de la Commission. Mais Anders Vistisen n’en a cure, lui qui était déjà le plus jeune eurodéputé élu en 2014, lorsqu’il avait tout juste 26 ans. Eurosceptique, préconisant pendant des années le « Daxit », la sortie du Danemark de l’Union européenne, fortement islamophobe, il est le candidat désigné du groupe ID au Parlement européen, le groupe d’extrême droite Identité et démocratie qui regroupe les Allemands de l’AFD, les élus du Rassemblement national ou encore les Italiens de la Ligue du Nord, le parti de Matteo Salvini.

Une tête de liste inconnue au niveau de l’Union européenne et pas seulement, détaille Rune Stubager, professeur en sciences politiques à l’Université d'Aarhus au Danemark : « Il n'est pas tellement plus connu au Danemark. Il a fait l'essentiel de sa carrière à Bruxelles en tant qu'eurodéputé et n’a donc pas été très présent sur la scène politique nationale. C'est la première fois qu'il se présente en tant que tête de liste de son parti au Danemark. Nous n'en savons donc pas beaucoup plus sur lui. Mais pour autant que je sache, il a en quelque sorte grandi au sein du Parti populaire danois, dans son organisation pour les jeunes. Il s'est ensuite présenté au Parlement européen, a été élu et maintenant, il est considéré comme le meilleur candidat pour être tête de liste aux élections européennes. »

Un personnage peu charismatique, mais consensuel

Mais pourquoi le groupe ID a choisi Anders Vistisen pour occuper ce rôle, sachant que parmi les élus membres d’Identité et démocratie, des figures politiques plus connues auraient pu être désignées ? Pour Cyril Coulet, spécialiste des pays nordiques et ancien chercheur à l’Institut suédois de relations internationales, c’est justement parce qu’il n’est pas trop connu et trop clivant qu’ID l’a choisi : « C'est une personnalité somme toute assez consensuelle par rapport aux idées défendues par ces formations politiques qui, par ailleurs, vient d'une petite formation qui ne peut pas prétendre à une quelconque hégémonie d'un point de vue idéologique sur le contenu de la position du groupe Identité et démocratie. Et donc c'est un choix de réseau avec une personnalité qu'on peut qualifier d'a priori peu charismatique. »

Sa formation en perte de vitesse

Anders Vistisen profite de cette position pour se faire connaître et entendre, car même s’il est le « Spitzenkandidat » de son groupe, il n’est pas pour autant assuré d’être à nouveau élu député européen, sa formation des Démocrates danois étant en perte de vitesse ces dernières années. Une situation surprenante pour un parti qui avait obtenu plus de 26% des voix en 2014, mais logique étant donné les problèmes accumulés ces dernières années, détaille Rune Stubager : « Le parti a connu des hauts et des bas. Il a obtenu un très bon résultat aux élections législatives de 2015, mais a ensuite décidé de ne pas rejoindre le gouvernement qui a été formé. Ce qui semble avoir déçu un grand nombre de ses électeurs, parce qu'ils avaient l'impression d'avoir la possibilité d'accéder au pouvoir, ce que n’a pas fait le parti. Cette formation est alors entrée dans une période de conflit interne. Dans ce même laps de temps, nous avons assisté à la création de deux nouveaux partis qui se disputent le même type d'électeurs : la Nouvelle droite et les Démocrates danois. On peut donc dire qu’ils souffrent à la fois de problèmes internes et d’une concurrence externe. »

Quid de l’avenir d’Anders Vistien ?

En perte de vitesse sur la scène nationale, ce parti pourrait bien ne plus être représenté au Parlement européen après le scrutin du mois de juin. Une situation qui n’inquiète pas Cyril Coulet qui estime qu’Anders Vistisen est à même de rebondir : « Il a fait toute sa carrière au Parlement européen, mais il a eu aussi des mandats locaux et c'est quelqu'un qui fait partie de l'appareil politique, mais vraiment du sommet de l'appareil politique du Parti populaire danois. Donc aujourd'hui, ce serait un revers, sans doute que ça porterait atteinte à son crédit à l'intérieur. Et d'autre part, il a été en position de pouvoir briguer, à un moment donné, la présidence de ce parti. Évidemment, son devenir politique va être en partie lié au résultat de ces élections européennes dont il est aujourd'hui la tête de liste. Sans doute qu'un échec électoral viendrait fragiliser sa position à l'intérieur de sa formation politique. »

Anders Vistisen joue sa survie politique lors de ce scrutin européen et pas seulement. ID, son groupe au Parlement européen, pourrait bien perdre de sa superbe face à l’autre groupe d’extrême droite, les Conservateurs et réformistes européens (ECR), qui, contrairement à ID, pourrait bien devenir un acteur incontournable pour les institutions européennes. À 36 ans, Anders Vistisen devra donc choisir entre poursuivre avec un parti et un groupe en perte de vitesse ou profiter de l’occasion pour réorienter sa carrière.

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